Une étude clinique montre que le profil immunitaire de l’endomètre et les soins personnalisés aboutissent à des taux de naissances vivantes nettement plus élevés

MatriceLab Innove annonce la publication de sa première étude clinique contrôlée randomisée à grande échelle portant sur le profil immunitaire de l’endomètre. Cette étude démontre qu’un traitement personnalisé basé sur ce test immunitaire pouvait augmenter de manière significative les taux de naissances vivantes en procédure de FIV.

L’essai a montré que les patientes recevant un traitement personnalisé basé sur le test UTIMPRO de MatriceLab pour le profil immunitaire de l’endomètre avaient un taux de naissance vivante de 41,4 %, contre 29,7 % pour les patientes d’un groupe témoin recevant un traitement conventionnel.

Frontiers in Immunology a publié l’article analysant les résultats de l’essai, qui marque une avancée majeure dans la médecine personnalisée pour la santé reproductive. Les résultats sont particulièrement bons pour les patientes dont les embryons étaient morphologiquement sous-optimaux (39,6% de naissances vivantes contre 21,2% dans le groupe témoin) et pour les patientes ayant eu des échecs d’au moins deux transferts (41% de naissances vivantes contre 25,5%).

L’article conclut que « sur la base de ces résultats, le profil immunitaire de l’endomètre pourrait devenir un élément essentiel de la pratique courante en AMP ».

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 15% des couples qui tentent de concevoir un enfant souffrent d’infertilité. Les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) ont fait des progrès, mais les taux de réussite restent faibles : le taux de naissance vivante par cycle initié est d’environ 30% pour les femmes de moins de 35 ans, un chiffre qui diminue rapidement avec l’âge.

L’essai a analysé les profils endométriaux de 484 patientes, dont 78%, soit 378 patientes, présentaient des profils immunitaires endométriaux dérégulés. Les patientes présentant des profils dérégulés ont été réparties au hasard en deux groupes, l’un recevant des soins personnalisés en fonction de leur profil immunitaire et l’autre un groupe témoin recevant des soins conventionnels.

« Pendant des décennies, le rôle de l’immunité utérine dans le succès de la FIV a été débattu, de nombreux cliniciens étant sceptiques quant aux tests et aux traitements immunitaires proposés, en raison du manque de preuves », déclare le Dr Nathalie Lédée, cofondatrice et Présidente de MatriceLab. « Grâce à cet essai contrôlé randomisé, nous avons démontré que l’identification et le traitement des déséquilibres immunitaires de l’endomètre peuvent améliorer de manière significative les taux de naissances vivantes ».

Le Dr Laura Prat-Ellenberg, cheffe du service de médecine de la reproduction à l’hôpital Pierre Rouquès – Les Bluets, et auteur principal de la publication, déclare :

« Alors que l’accent a longtemps été mis sur la qualité de l’embryon, nous disposons désormais de preuves irréfutables que l’environnement immunitaire de l’endomètre est tout aussi crucial. Grâce au profil immunitaire et au traitement de précision, nous ne nous contentons pas d’améliorer les taux de réussite, nous réécrivons notre compréhension des raisons de l’échec et de la réussite de l’implantation ».

Pour en savoir plus sur MatriceLab et le test UTIMPRO : matricelabinnove.com.

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